J'ai eu la chance de croiser Magda Holander Lafon dans le Collège où je travaille en 2018. Elle était venue témoigner. J'avais été touché par son humanité. A nos collégiens qui la questionnait elle répondait d'abord : "Comment t'appelles tu ?" Reposez en paix Grande Dame

Pour terminer je citerai la fin du livre « De l’âme » de François Cheng, dont elle aimait les mots, nous en avions parlé en juin dernier « A la fin il reste à chacun l’âme. La mort corporelle fait partie des lois imposées par le principe de vie même. Elle permet à la vie de se renouveler, de se transformer et d’accéder à un autre ordre d’être. La mort corporelle, notre « sœur la mort corporelle » comme disait saint François est incontournable. Etant un arrachement elle est douloureuse. Mais la marche du Souffle vital se situe infiniment au-delà de la mort ; elle n’en finira pas de poursuivre sa Voie, selon l’adage formulé par les penseurs chinois : Sheng-Sheng-Bu-Xi, « la Vie engendre la Vie, il n’y aura pas de fin ». De tout l’univers, de toute éternité, il n’y a qu’une unique aventure, celle de la Vie, et nous en faisons partie. La Voie, pour continuer une incarnation réellement ouverte, n’a sans doute pas trop de toutes les âmes qui, ayant vécu, aspirent à la vraie Vie. Aum-âme, âme-Aum Amen »

Ma rencontre avec votre maman, grand-mère, s’est faite autour d’une décoration en 2021. Elle a accepté très simplement de me la remettre et ce fut pour moi un très grand honneur . Son parcours de vie , son engagement auprès des jeunes,son témoignage sans cesse renouvelé pour transformer l'indifférence et l'ignorance en engagement pour la vie , sont pour moi des exemples et ont donné un sens supplémentaire à cette décoration. Lors de nos rencontres j’ai pu mesurer l’inlassable générosité de son écoute et ses mots. Au moment de son départ je fais le vœu que sa parole si précieuse résonne encore longtemps dans le cœur de tous ceux qui ont eu la joie de croiser son chemin. Elle reste pour moi une lumière inaltérable.