Je ne peux pas évoquer tous nos souvenirs sans parler de Taizé… Ah là là, Taizé ! Fruit of the moules, les 30 minutes de silence les plus longues de notre vie… Heureusement que personne ne nous a vues enfreindre la règle avec notre fou rire ! Et la nourriture, Mamie… Avec nos pauvres cuillères ! Heureusement que la barre de chocolat du matin était là pour étaler le beurre ! On en a vécu, des aventures ensemble… Et pour tout ça, je te remercie infiniment. Merci d’avoir été présente à chaque moment important. Merci d’avoir été une grand-mère gâteau. Merci de ne plus m’avoir forcée à manger du poisson ! Et Mamie… Souvent, les gens disent qu’il faut dire les choses quand il est encore temps. Je pense qu’il est encore temps de te dire ce que je n’ai jamais osé te dire. Peut-être par pudeur… Mais aujourd’hui, je me rends compte que j’aurais peut-être dû. Alors Mamie, je te le dis : je t’aime.

Coucou Mamie, c’est Valentine ! Aujourd’hui, je voulais prendre la parole. J’espère réussir à te dire ces quelques mots sans trop pleurer… Mais finalement, est-ce que tu m’as déjà vue ne pas pleurer ? Que ce soit de joie, de tristesse ou de nerfs, je suis comme ça. Et puis, comme tu aimais le dire : “Je ne pleure pas, c’est juste que ça fait briller mes yeux.” Ma petite mamie, je suis vraiment nulle de ne t’avoir jamais montré à quel point tu comptais pour moi. Mais j’espère que tu t’en es rendu compte… Par exemple, quand j’essayais tant bien que mal de faire du crochet. Bon, ce n’est toujours pas ça, mais dès que j’en fais, je pense à toi. Et tu verras, je vais m’améliorer : bientôt, l’élève dépassera le maître, comme on dit ! Tu te souviens de nos moments films de Noël au coin du feu ? Même si, avec le temps, Isa et maman t’ont fait passer du côté obscur avec leurs séries coréennes… Mais ça va, je ne t’en veux pas. À vrai dire, ça me faisait peut-être une excuse pour en regarder aussi… mais on ne le dira pas ! Nos sorties vont me manquer, surtout celles à Vive le jardin, comme tu disais. Et notre journée de Spritzbredele, tu t’en souviens ? On s’est chamaillées tout du long, et en plus, la moitié était brûlée… Heureusement qu’on n’en a plus refait !

Mamie tu vas me manquer énormément. Tu était mon pilier comme celui de beaucoup de personnes je pense. Je prenais exemple sur toi et je le ferai toujours, tu es la personne la plus forte que j'ai jamais connue. Repose toi bien dans ta nouvelle maison au côté de papi. Bisous et à bientôt.